Aujourd’hui, Olivier Bernard est Head of Sales & Alliances chez Verdikt, une entreprise engagée sur les enjeux de responsabilité numérique.
Ce poste, il ne l’a pas décroché en gravissant les échelons classiques. Il l’a obtenu… après un stage.
Oui, un stage. À 57 ans.
Un format qu’on associe d’ordinaire aux débuts de parcours, rarement à ceux qui ont déjà plusieurs décennies d’expérience. Et pourtant, pour Olivier, ce n’était pas un pari risqué. C’était une porte d’entrée assumée, un choix stratégique pour rejoindre une équipe et un projet alignés avec ses valeurs.
Verdikt fait aujourd’hui partie des signataires de la Charte du recrutement des +50 ans dans la tech, une initiative lancée en 2022 par le Club Landoy et L’Oréal, et désormais portée activement par la French Tech Grand Paris dans la Tech. Pensée comme un levier concret d’inclusion générationnelle, cette charte mobilise aujourd’hui**+40 fonds d’investissement, start-ups et scale-ups comme Swile, Lydia, Brevo, Le Hibou, Winside, Electra, Serena, Evaneos, Scality, Innovafeed…**, tous engagés dans le recrutement, la formation et la valorisation durable des talents expérimentés.
Ce portrait est le deuxième d’une série construite avec les entreprises signataires, pour mettre en lumière des trajectoires qui sortent du cadre, et démontrent qu’à tout âge, on peut continuer à apprendre, contribuer, et s’intégrer pleinement dans un projet tech.
« C’est une expérience que nous avons d’ailleurs choisie de rééditer. La première fois, Olivier est arrivé en stage avec beaucoup d’humilité, dans une startup encore jeune. Il s’est adapté à nos besoins sans jamais imposer, avec une posture juste et constructive. Une collaboration fluide, utile, inspirante. Depuis, nous avons accueilli une alternante de plus de 50 ans, formée par Winside – preuve que ce type de parcours fonctionne, et qu’on y croit. »
—Christine Heckmann, Co-fondatrice de Verdikt
Stage, alternance, formation continue : des formats pour tous les moments de carrière
Dans l’imaginaire collectif, certains formats professionnels semblent avoir été figés une bonne fois pour toutes : le stage pour les jeunes, la formation continue pour les “décrochés”, l’alternance pour ceux qui cherchent encore leur voie. Des assignations implicites qui ne tiennent plus, surtout dans un écosystème comme celui de la tech, où les repères changent aussi vite que les outils.
La vérité, c’est que ces formats sont avant tout des espaces d’expérimentation. Des moyens concrets de se confronter à un nouveau contexte, d’en saisir les dynamiques, d’y contribuer avec justesse. Et ce, quel que soit le moment de sa carrière.
Ils ne sont pas des marqueurs d’âge, mais des leviers d’alignement professionnel. Ce sont des outils agiles, pensés pour accompagner les transitions, les repositionnements, les montées en compétence. Un senior peut y avoir recours pour s’immerger dans une nouvelle culture d’entreprise, comme un junior pour apprendre à travailler en équipe.
Ce n’est pas le format qu’il faut revoir. C’est le regard qu’on pose dessus.
Senior, junior… sans formation continue, on devient tous obsolètes
Dans la tech comme ailleurs, l’âge n’a jamais protégé de l’obsolescence. Ni l’expérience. Ni le diplôme. Ni l’intuition.
Ce qui fait la différence aujourd’hui, c’est la capacité à rester en éveil, à remettre ses méthodes en question, à apprendre au fil du changement, pas uniquement en début de carrière. Autrement dit : la formation continue n’est pas un rattrapage. C’est un réflexe vital — à 25 comme à 55 ans.
Là où l’on oppose souvent les juniors “agiles” aux + 50 ans “expérimentés”, la réalité est bien plus transversale. Un junior non formé décroche aussi vite qu’un + 50 ans déconnecté. Et inversement, un senior curieux, actif et bien outillé peut devenir un véritable moteur d’innovation.
Olivier Bernard a intégré une nouvelle entreprise via un stage non pas pour apprendre “les bases”, mais pour replonger dans un environnement mouvant, découvrir une autre culture produit, se réhabituer à un rythme différent. C’est aussi ça, la formation : se réhabituer à bouger.
Dans un écosystème où tout évolue vite — des outils aux méthodes, des attentes aux usages — la question n’est plus “depuis combien de temps je sais faire” mais “jusqu’à quand je suis prêt à apprendre”.
Un stage, un CDI, et une dynamique à suivre
Chez Verdikt, l’intégration d’un profil senior ne s’est pas posée comme un “sujet”.
C’était une rencontre, un besoin mutuel, un format qui permettait à chacun de tester. Et c’est ce qui a fonctionné.
Olivier est arrivé en stage, avec un parcours déjà riche. Il s’est adapté au contexte, aux outils, aux enjeux. De son côté, l’équipe de Verdikt lui a laissé la place d’exister pleinement, sans le mettre dans une case, sans chercher à sur-encadrer.
Ce qui aurait pu sembler atypique sur le papier — un stage à 57 ans dans une startup — est devenu une évidence.
Et parce que la collaboration fonctionnait, elle s’est prolongée : Verdikt l’a recruté en CDI. Il est aujourd’hui Head of Sales & Alliances.
Ce cas n’est pas une exception. Il est surtout la preuve que les bons formats, bien utilisés, permettent de créer des rencontres professionnelles utiles, simples et durables.
📢 Pour aller plus loin :
👉 Signez la Charte du recrutement des +50 ans dans la tech : https://lnkd.in/ee5vK8iR
📍 Et venez rencontrer les autres acteurs engagés le 11 juin à VivaTech pour la 2e cérémonie officielle de signature, en présence de Ministres, des médias et des acteurs de l’écosysteme.
🎥 L’interview complète est à retrouver sur le site de la French Tech Grand Paris
✍️ Et si vous ouvriez la porte, vous aussi ?
Un +50 ans en stage, un alternant expérimenté, un profil atypique en CDI… il n’y a pas de modèle unique.
Il y a des besoins, des talents, et des formats à réinventer.
Le collectif de la Charte des +50 ans dans la tech propose :
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